Giuseppe Farese (ex Stade Brainois): "L’ambition avant le projet humain initial"
Une semaine après son éviction du Stade brainois, Farese tente de comprendre
- Publié le 24-04-2018 à 11h14
- Mis à jour le 11-06-2018 à 16h40
Une semaine après son éviction du Stade brainois, Farese tente de comprendre Ce dimanche, Giuseppe Farese est resté loin des terrains de foot et n’a pas cherché à apprendre le résultat du Stade brainois, qu’il coachait encore quelques jours auparavant avec Daniele Martinato, lequel a également été prié de prendre la sortie mardi dernier. "Même si des proches m’ont communiqué le score final", souffle le Louviérois de 42 ans.
Giuseppe, après la déroute contre la RJEB (0-3), vous attendiez-vous à cette décision ?
"Instinctivement, je m’y attendais, même si j’avais été confirmé quelques semaines auparavant. De plus, la direction m’avait convié à une réunion avant l’entrainement du mardi. Heureusement, je ne l’ai pas appris par SMS. Avec le recul, j’essaie de comprendre."
Comment ça ?
"Avant le match contre Leval, la direction avait pris une décision extrasportive qui devait motiver le groupe (NdlR : un manque d’envie pointé du doigt lors de Manage - Braine et Braine - RJEB). Une sanction qui, après mon éviction, a été levée. Je veux bien porter le chapeau mais on fait tous des erreurs : le staff, les joueurs et la direction. Et tous, on en refera à nouveau."
Avec le recul, que vous a-t-il manqué pour ne pas connaître pareille mésaventure ?
"Quand on monte en D3 pour s’y maintenir, il faut avoir au moins quatre joueurs de D2 pour aider à progresser, pour l’expérience… On avait une équipe avec du potentiel mais à ce niveau, il faut de l’expérience, du rythme… Malheureusement, on n’avait pas le budget pour ces quatre fameux joueurs. Ensuite, pour que le projet tienne, il faut que staff, joueurs et direction soient liés. Si l’un lâche ou doute… ça ne peut plus tenir. Il n’y a pas que ça non plus, il y a le jeu, des circonstances…"
À la tête depuis quatre ans, ça doit faire mal…
"C’est évidemment une déception mais je tourne la page. Je n’ai aucun souci. Cela a plus énervé mes proches qui voient les sacrifices consentis. Cela devait s’arrêter un jour, j’avais espéré le plus tard possible."
Votre bilan est pourtant positif avec deux montées consécutives.
"On peut en effet me reprocher des sélections ou autre, mais j’avais réussi cela. J’estime que si on était redescendus en P1, ce n’était pas dramatique. On avait mis en place un projet et on était en avance de trois ans sur les objectifs. On avait le temps de remonter. À la fin du tour final il y a un an, j’avais d’ailleurs demandé si on n’avait pas grandi trop vite. Il faut être patient quand on se base sur un projet."
L’ambition a-t-elle grandi en quelques mois au Sans Fond?
"Je ne sais pas mais en tout cas l’ambition sportive a pris le pas sur le projet humain initial. Je leur souhaite tout le bonheur. J’ai pris du plaisir à entrainer à Braine."
Et maintenant ?
"Je ne cherche pas à tout prix à me recaser maintenant. Je ne sais pas me vendre mais une chose est sûre : ce sera pour un projet humain, pas presque humain, comme je l’ai connu ces dernières semaines."